lundi 5 août 2013

Les souvenirs n'existent pas sans les sentiments.

Aujourd'hui, j'aurais voulu vous parlez du système des dimensions. Mais je n'en ai pas l'esprit...
Vous savez chaque année, il y a une compétition d'escalade, où je vais voir mon petit frère. Et vous imaginez les complications, que j'ai dû avoir pour le voir. J'ai cru qu'en répétant les même actions qui ont marqué mon entourage pendant les autres années, j'aurais la chance de faire parti d'un esprit.
J'avais cette espoir, lorsque je suis montée dans la voiture de mes parents, en me considérant comme une amie à mon frère.
Ils m'accueillent avec chaleur, et un sourire accompagne leur geste. Je me sens à l'aise, je n'y peux rien, j'ai l'impression qu'au fond de leur cœur, ils n'ont pas oublié.
Le paysage défile en voiture. Ils me parlent très peu, comme s'ils m'avaient oublié.
J'arrive enfin à avoir une conversation avec mon frère sur un shonen, que nous avons adoré. Et il s'adresse à mon père :
« - Papa, tu te rappelles l'an dernier, le soir avant la compétition, quand... »
Silence.
Souvenirs.
Larmes.
Quand notre père nous a tous soumis à un régime de moineau avec cette compétition. Lorsque nous avons ensuite fait connaissances d'un papy et d'une mamie, dormant dans le même gîte et qui ce soir là, nous avaient offert discrètement le sac le plus rempli de friandises, que j'ai jamais vu.
Oui, je m'en souviens.
Comment ton cerveau va-t-il t'expliquer que l'on a rit toute la nuit ? Qui vas-tu voir gagner au poker ? Vas-tu réaliser, que je suis là ?

Mon père ralentit. Nous sommes arrivés. Tandis qu'ils descendent, mon frère reste immobile, me regardant dans les yeux sans me voir. Il n'a pas oublié. 


Camille, La voyageuse oubliée

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